marjan17 4150 اشتراک گذاری ارسال شده در 17 خرداد، ۱۳۸۹ À Une Passante de Charles Baudelaire La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d'une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l'ourlet; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair... puis la nuit! — Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité? Ailleurs, bien loin d'ici! trop tard! jamais peut-être! Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! Translation The deafening street around me roared. Tall, slim, in deep mourning, majestic grief, A woman passed, lifting and swinging With a pompous gesture the hem and flounces of her skirt, Swift and noble, with statuesque limb. As for me, I drank, twitching like a crazy man, From her eye, livid sky where the hurricane is born, The softness that fascinates and the pleasure that kills, A lightning flash... then night! O fleeting beauty, By whose glance I was suddenly reborn, Shall I see you again only in eternity? Somewhere else, way too far from here! Too late! Perhaps never! For I do not know where you flee, you don't know where I go, O you whom I would have loved, O you who knew it! 2 لینک به دیدگاه
marjan17 4150 مالک اشتراک گذاری ارسال شده در 17 خرداد، ۱۳۸۹ Poem La cigale ayant chanté Tout l'été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue : Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez la fourmi sa voisine, La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister Jusqu’à la saison nouvelle. « Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l’août, foi d’animal, Intérêt et principal. » La fourmi n’est pas prêteuse : C’est là son moindre défaut. « Que faisiez-vous au temps chaud ? Dit-elle à cette emprunteuse. — Nuit et jour à tout venant Je chantais, ne vous déplaise. — Vous chantiez ? J’en suis fort aise : Eh bien ! Dansez maintenant. » La Cigale et la Fourmi Fable de Jean de la Fontaine illustrée par Jean-Jacques Granville Translation The cicada (cricket) having sung All summer long, Found herself most destitute When the north wind blew : Not even one little morsel Of fly or worm. She went to plea her famish To her neighbor the ant, Begging her to lending her A little grain so she’d survive Until the new season. “I shall pay you, she told her, Before the harvest*, animal’s oath, Interest and principal.” The ant is not a lender : This is the least of her faults. “What were you doing at the warm season ? She asked this borrower. — Night and day, to anyone I sang, please you if it may. — You sang ? I’m delighted : So, go on and dance now.” 2 لینک به دیدگاه
marjan17 4150 مالک اشتراک گذاری ارسال شده در 14 تیر، ۱۳۸۹ مرثیه به جست و جوی تو بر درگاه ِ کوه میگریم، در آستانه دریا و علف. به جستجوی تو در معبر بادها می گریم در چار راه فصول، در چار چوب شکسته پنجره ئی که آسمان ابر آلوده را قابی کهنه می گیرد. . . . . . . . . . . . . به انتظار تصویر تو این دفتر خالی تاچند تا چند ورق خواهد زد؟ *** جریان باد را پذیرفتن و عشق را که خواهر مرگ است.- و جاودانگی رازش را با تو درمیان نهاد. پس به هیئت گنجی در آمدی: بایسته وآزانگیز گنجی از آن دست که تملک خک را و دیاران را از این سان دلپذیر کرده است! *** نامت سپیده دمی است که بر پیشانی آفتاب می گذرد - متبرک باد نام تو - و ما همچنان دوره می کنیم شب را و روز را هنوز را... احمد شاملو Élégie En te cherchant au seuil de la montagne je pleure Au seuil de la mer et de l'herbe. En te cherchant au passage des vents je pleure Au carrefour des saisons, Dans le châssis cassé d'une fenêtre qui prend Le ciel enduit de nuages Dans un vieux cadre. En attendant ton image Ce cahier vide Jusqu'à quand Jusqu'à quand Se laissera-t'il tourner les pages? Accueillir le flux du vent et de l'amour Dont la soeur est la mort Et l'éternité Son mystère qu'elle t'a soufflé Tu devins alors le corps d'un trésor Essentiel et désirable Comme un trésor Par qui la possession de la terre et des pays Est devenue ce que le coeur accueille. Ton nom est un moment d'aurore qui sur le front du ciel passe - Que ton nom soit béni! - Et nous encore Nous revoyons La nuit et le jour et l'encore. Chamlou 2 لینک به دیدگاه
marjan17 4150 مالک اشتراک گذاری ارسال شده در 15 تیر، ۱۳۸۹ aimes les oiseaux Tu dis que tu aimes les oiseaux Et tu les mets en cage. Tu dis que tu aimes les poissons Et tu les fais frire. Tu dis que tu aimes les fleurs Et tu leur coupes la queue. Alors quand tu dis que tu m'aimes Je commence à avoir peur. Jacques Prévert دوست داشتن پرندگان تو گفتی که پرنده ها را دوست داری! و تو آنها را در قفس می گذاری! تو گفتی که ماهی ها را دوست داری و تو آنها را سرخ می کنی تو گفتی که گلها را دوست داری وتو گل ها را پر پر می کنی پس وقتی که به من گفتی دوستت دارم من از ترس شروع به لرزیدن کردم 1 لینک به دیدگاه
marjan17 4150 مالک اشتراک گذاری ارسال شده در 4 مهر، ۱۳۸۹ [Les Feuilles mortes] Paroles: Jacques Prévert Ah ! je voudrais tant que tu te souviennes Des jours heureux où nous étions amis. En ce temps-là la vie était plus belle, Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle. Tu vois, je n'ai pas oublié... Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, Les souvenirs et les regrets aussi Mais le vent du nord les emporte Dans la nuit froide de l'oubli. Tu vois, je n'ai pas oublié La chanson que tu me chantais : C'est une chanson qui nous ressemble. Moi je t'aimais, toi tu m'aimais Et nous vivions tous deux ensemble, Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais. Mais la vie sépare ceux qui s'aiment, Tout doucement, sans faire de bruit Et la mer efface sur le sable Les pas des amants désunis. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, Les souvenirs et les regrets aussi Mais mon amour silencieuse et fidèle Sourit toujours et remercie la vie. Je t'aimais tant, tu étais si jolie. Comment veux-tu que je t'oublie !? En ce temps-là, la vie était plus belle Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui. Tu étais ma plus douce amie Mais je n'ai que faire des regrets Et la chanson que tu chantais, Toujours, toujours je l'entendrai : C'est une chanson qui nous ressemble. Moi je t'aimais, toi tu m'aimais Et nous vivions tous deux ensemble, Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais. Mais la vie sépare ceux qui s'aiment, Tout doucement, sans faire de bruit Et la mer efface sur le sable Les pas des amants désunis 1 لینک به دیدگاه
marjan17 4150 مالک اشتراک گذاری ارسال شده در 4 مهر، ۱۳۸۹ برای مشاهده این محتوا لطفاً ثبت نام کنید یا وارد شوید. ورود یا ثبت نام برگهای پوسیده سروده ژاک پره ور خیلی دوست دارم که بیاد بیاوری روزهای خوشی را که با هم دوست بودیم در آن روز ها زندگی زیباتر بود و آفتاب گرمتر از از این روز می تابید برگهای پوسیده با بیلچه جمع می شدند می بینی ! که من فراموش نکرده ام برگهای پوسیده با بیلچه جمع می شدند خاطره ها و ندامتها همچنین و باد شمال آنها را حمل می کرد به شب سرد فراموشی می بینی که من فراموش نکرد ه ام سرودی که تو برای من می خواندی و آن سرودی بود که شبیه ما بود تویی که مرا دوست داشتی و من که ترا و ما هردو در کنارهم زندگی می کردیم تو که مرا دوست داشتی و من هم تو را اما روزگار کسانی که همدیگر را دوست دارند به آرامی وبی هیچ سر وصدایی از هم جدا می کند و دریا از روی شن ها پاک می کند رد پای عشاق از هم جدا شده را برگهای پوسیده با بیلچه جمع می شدند خاطره ها و ندامتها همچنین اما محبوب من ساکت ووفادار همیشه لبخند می زندواز زندگی سپاسگزار من تو را خیلی دوست داشتم توخیلی زیبا بودی چطور می خواهی که من به باد فراموشی سپارم در آن روز ها زندگی زیباتر بود و آفتاب گرمتر از از این روز می تابید تو دوست مهربان من بودی ولی من جز ندامت کاری نمی توانم انجام دهم و سرودی را که تو خواندی من همیشه ،همیشه خواهم شنید . برای مشاهده این محتوا لطفاً ثبت نام کنید یا وارد شوید. ورود یا ثبت نام 1 لینک به دیدگاه
ارسال های توصیه شده