رفتن به مطلب

Les poèmes français


marjan17

ارسال های توصیه شده

À Une Passante

de Charles Baudelaire

La rue assourdissante autour de moi hurlait.

Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,

Une femme passa, d'une main fastueuse

Soulevant, balançant le feston et l'ourlet;

 

Agile et noble, avec sa jambe de statue.

Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,

Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,

La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

 

Un éclair... puis la nuit! — Fugitive beauté

Dont le regard m'a fait soudainement renaître,

Ne te verrai-je plus que dans l'éternité?

 

Ailleurs, bien loin d'ici! trop tard! jamais peut-être!

Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,

Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Translation

The deafening street around me roared.

Tall, slim, in deep mourning, majestic grief,

A woman passed, lifting and swinging

With a pompous gesture the hem and flounces of her skirt,

 

Swift and noble, with statuesque limb.

As for me, I drank, twitching like a crazy man,

From her eye, livid sky where the hurricane is born,

The softness that fascinates and the pleasure that kills,

 

A lightning flash... then night! O fleeting beauty,

By whose glance I was suddenly reborn,

Shall I see you again only in eternity?

 

Somewhere else, way too far from here! Too late! Perhaps never!

For I do not know where you flee, you don't know where I go,

O you whom I would have loved, O you who knew it!

  • Like 2
لینک به دیدگاه

Poem

La cigale ayant chanté

Tout l'été,

Se trouva fort dépourvue

Quand la bise fut venue :

Pas un seul petit morceau

De mouche ou de vermisseau.

Elle alla crier famine

Chez la fourmi sa voisine,

La priant de lui prêter

Quelque grain pour subsister

Jusqu’à la saison nouvelle.

« Je vous paierai, lui dit-elle,

Avant l’août, foi d’animal,

Intérêt et principal. »

La fourmi n’est pas prêteuse :

C’est là son moindre défaut.

« Que faisiez-vous au temps chaud ?

Dit-elle à cette emprunteuse.

— Nuit et jour à tout venant

Je chantais, ne vous déplaise.

— Vous chantiez ? J’en suis fort aise :

Eh bien ! Dansez maintenant. »

 

la_cigale_et_la_fourmi_illustration_granville_.jpg

La Cigale et la Fourmi

Fable de Jean de la Fontaine

illustrée par Jean-Jacques Granville

Translation

The cicada (cricket) having sung

All summer long,

Found herself most destitute

When the north wind blew :

Not even one little morsel

Of fly or worm.

She went to plea her famish

To her neighbor the ant,

Begging her to lending her

A little grain so she’d survive

Until the new season.

“I shall pay you, she told her,

Before the harvest*, animal’s oath,

Interest and principal.”

The ant is not a lender :

This is the least of her faults.

“What were you doing at the warm season ?

She asked this borrower.

— Night and day, to anyone

I sang, please you if it may.

— You sang ? I’m delighted :

So, go on and dance now.”

  • Like 2
لینک به دیدگاه
  • 4 هفته بعد...

مرثیه

 

به جست و جوی تو

 

بر درگاه ِ کوه میگریم،

 

در آستانه دریا و علف.

 

به جستجوی تو

 

در معبر بادها می گریم

 

در چار راه فصول،

 

در چار چوب شکسته پنجره ئی

 

که آسمان ابر آلوده را

 

قابی کهنه می گیرد.

 

. . . . . . . . . . . .

 

به انتظار تصویر تو

 

این دفتر خالی

 

تاچند

 

تا چند

 

ورق خواهد زد؟

 

***

 

جریان باد را پذیرفتن

 

و عشق را

 

که خواهر مرگ است.-

 

و جاودانگی

 

رازش را

 

با تو درمیان نهاد.

 

پس به هیئت گنجی در آمدی:

 

بایسته وآزانگیز

 

گنجی از آن دست

 

که تملک خک را و دیاران را

 

از این سان

 

دلپذیر کرده است!

 

***

 

نامت سپیده دمی است که بر پیشانی آفتاب می گذرد

 

- متبرک باد نام تو -

 

و ما همچنان

 

دوره می کنیم

 

شب را و روز را

 

هنوز را...

 

احمد شاملو

 

Élégie

 

En te cherchant

 

au seuil de la montagne je pleure

 

Au seuil de la mer et de l'herbe.

 

En te cherchant

 

au passage des vents je pleure

 

Au carrefour des saisons,

 

Dans le châssis cassé d'une fenêtre qui prend

 

Le ciel enduit de nuages

 

Dans un vieux cadre.

 

En attendant ton image

 

Ce cahier vide

 

Jusqu'à quand

 

Jusqu'à quand

 

Se laissera-t'il tourner les pages?

 

Accueillir le flux du vent et de l'amour

 

Dont la soeur est la mort

 

Et l'éternité

 

Son mystère qu'elle t'a soufflé

 

Tu devins alors le corps d'un trésor

 

Essentiel et désirable

 

Comme un trésor

 

Par qui la possession de la terre et des pays

 

Est devenue ce que le coeur accueille.

 

Ton nom est un moment d'aurore qui sur le front du ciel passe

 

- Que ton nom soit béni! -

 

Et nous encore

 

Nous revoyons

 

La nuit et le jour

 

et l'encore.

 

Chamlou

  • Like 2
لینک به دیدگاه

aimes les oiseaux

Tu dis que tu aimes les oiseaux

 

Et tu les mets en cage.

 

Tu dis que tu aimes les poissons

 

Et tu les fais frire.

 

Tu dis que tu aimes les fleurs

 

Et tu leur coupes la queue.

 

Alors quand tu dis que tu m'aimes

 

Je commence à avoir peur.

 

Jacques Prévert

 

دوست داشتن پرندگان

 

تو گفتی که پرنده ها را دوست داری!

 

و تو آنها را در قفس می گذاری!

 

تو گفتی که ماهی ها را دوست داری

 

و تو آنها را سرخ می کنی

 

تو گفتی که گلها را دوست داری

 

وتو گل ها را پر پر می کنی

 

پس وقتی که به من گفتی دوستت دارم

 

من از ترس شروع به لرزیدن کردم

:w58:

  • Like 1
لینک به دیدگاه
  • 2 ماه بعد...

[Les Feuilles mortes]

 

Paroles: Jacques Prévert

 

Ah ! je voudrais tant que tu te souviennes

Des jours heureux où nous étions amis.

En ce temps-là la vie était plus belle,

Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.

 

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.

Tu vois, je n'ai pas oublié...

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,

Les souvenirs et les regrets aussi

Mais le vent du nord les emporte

Dans la nuit froide de l'oubli.

Tu vois, je n'ai pas oublié

La chanson que tu me chantais :

 

C'est une chanson qui nous ressemble.

Moi je t'aimais, toi tu m'aimais

Et nous vivions tous deux ensemble,

Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.

Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,

Tout doucement, sans faire de bruit

Et la mer efface sur le sable

Les pas des amants désunis.

 

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,

Les souvenirs et les regrets aussi

Mais mon amour silencieuse et fidèle

Sourit toujours et remercie la vie.

Je t'aimais tant, tu étais si jolie.

Comment veux-tu que je t'oublie !?

En ce temps-là, la vie était plus belle

Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.

Tu étais ma plus douce amie

Mais je n'ai que faire des regrets

Et la chanson que tu chantais,

Toujours, toujours je l'entendrai :

 

C'est une chanson qui nous ressemble.

Moi je t'aimais, toi tu m'aimais

Et nous vivions tous deux ensemble,

Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.

Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,

Tout doucement, sans faire de bruit

Et la mer efface sur le sable

Les pas des amants désunis

 

 

  • Like 1
لینک به دیدگاه

برای مشاهده این محتوا لطفاً ثبت نام کنید یا وارد شوید.

 

برگهای پوسیده

سروده ژاک پره ور

خیلی دوست دارم که بیاد بیاوری

روزهای خوشی را که با هم دوست بودیم

در آن روز ها زندگی زیباتر بود

و آفتاب گرمتر از از این روز می تابید

برگهای پوسیده با بیلچه جمع می شدند

می بینی ! که من فراموش نکرده ام

برگهای پوسیده با بیلچه جمع می شدند

خاطره ها و ندامتها همچنین

و باد شمال آنها را حمل می کرد به

شب سرد فراموشی

می بینی که من فراموش نکرد ه ام

سرودی که تو برای من می خواندی

و آن سرودی بود که شبیه ما بود

تویی که مرا دوست داشتی و من که ترا

و ما هردو در کنارهم زندگی می کردیم

تو که مرا دوست داشتی و من هم تو را

اما روزگار کسانی که همدیگر را دوست دارند

به آرامی وبی هیچ سر وصدایی از هم جدا می کند

و دریا از روی شن ها پاک می کند

رد پای عشاق از هم جدا شده را

برگهای پوسیده با بیلچه جمع می شدند

خاطره ها و ندامتها همچنین

اما محبوب من ساکت ووفادار

همیشه لبخند می زندواز زندگی سپاسگزار

من تو را خیلی دوست داشتم توخیلی زیبا بودی

چطور می خواهی که من به باد فراموشی سپارم

در آن روز ها زندگی زیباتر بود

و آفتاب گرمتر از از این روز می تابید

تو دوست مهربان من بودی

ولی من جز ندامت کاری نمی توانم انجام دهم

و سرودی را که تو خواندی

من همیشه ،همیشه خواهم شنید .

 

برای مشاهده این محتوا لطفاً ثبت نام کنید یا وارد شوید.

 

  • Like 1
لینک به دیدگاه
×
×
  • اضافه کردن...